25.01.2019
Ce sont précisément les jeunes qui manquent d’enthousiasme pour le travail de milice et leur identification avec celui-ci. Avec l’introduction d'une rencontre politique régulière dans les écoles au niveau communal (éventuellement également au niveau cantonal) et un échange permanent par l’intermédiaire des réseaux sociaux, cela doit changer. Au centre des préoccupations se trouve le conseil communal avec sa (politique) communale – la citadelle de notre collectivité publique.
Afin de pallier à l’érosion insidieuse du système de milice, il y a lieu de miser sur l’échelon certes le plus bas, mais le plus important: la commune. Les conseillers communaux doivent donner aux élèves des niveaux primaire et secondaire un aperçu de leur travail et leur prouver de manière crédible qu’ils sont autant attentifs aux jeunes en tant que citoyens et électeurs intéressés qu’aux thèmes qui les préoccupent. C’est la raison pour laquelle ils devraient s’efforcer d’être présents dans le quotidien des jeunes, ce à des intervalles réguliers. Pour ce faire, ils peuvent proposer des discussions et des échanges sur les réseaux sociaux (à ce niveau-là on recommandera surtout les groupes WhatsApp ou Jodel pour la diffusion de textes ou alors Instagram pour partager des images pertinentes). D’autre part, les participants au système de milice peuvent être présents dans les écoles, là où l’on peut rencontrer tous les jeunes. Ce ne sont pas les débats politiques avec les représentants des partis ou encore les discussions traitant de la politique (inter)nationale qui se trouvent à l’avant-plan; de tels formats, il y en a à profusion. Le slogan devrait plutôt s'intituler: moins de débats, plus de dialogue! Les rencontres politiques doivent être interactives, de sorte que les jeunes débattent d’une part de questions importantes au niveau communal, d’autre part émettent leurs propres souhaits et puissent en même temps discuter directement avec les responsables des décisions locaux. Au mieux, les conseillers communaux montrent de quelle manière leurs rencontres et débats (controversés) ont lieu et, surtout, de quelle manière les problèmes d’avenir de la commune peuvent être rendus «décidables» puis être résolus. Les rencontres politiques peuvent être combinées avec les leçons courantes (p.ex. éducation civique). Par ailleurs, les conseillers communaux devraient organiser régulièrement des manifestations publiques au sujet de thèmes qui intéressent notamment les jeunes et – là où cela est indiqué – y associer les sociétés locales de manière correspondante.
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